L3 géométrie - Compte rendu de séance -
30 sept 2005
<Environ 20 étudiants dans l'amphi.>
A. Organisation :
Un seul TD le jeudi de 10h15 à 12h15 (J. Yameogo).
Partiel le lundi 7 novembre. Controle continu sous forme
d'interrogation en TD. Les étudiants sont encouragés
à poser des questions à leurs enseignants.
Page web du cours
avec notes de cours, feuilles de TD et corrigés, archives de
l'année 2004-05 avec en particulier examen, corrigé et
notes.
Principale référence bibliographique pour le cours : [M.
Audin, Géométrie, Belin 1998] présent à la
Bibliothèque Universitaire.
B. Objets d'étude du cours :
- Points, droites, plans, position relative, transformations
affines -> géométrie affine.
- Angles, distances, isométries -> géométrie
euclidienne.
Cette distinction entre géométrie affine et
géométrie euclidienne est récente (1
siècle). Chez les grecs, il ne s'agit que de
géométrie euclidienne.
Notes historiques :
Approche axiomatique pour la géométrie euclidienne
(Euclide
au 4è-3è siècle avant JC, repris par Hilbert
en 1899 : les objets premiers sont les droites et les angles (un angle
est la donnée de deux demi-droites de même origine
à "transport près"). Avec ces objets premiers on
construit des nombres : proportions (thm de Thalès),
distances (cf thm de Pythagore). On construit ainsi par exemple la
racine carré du nombre 2.
Approche analytique (coordonnées). Nait avec Fermat
(classification des courbes par le degré de leur
équation) et Descartes
(systèmes d'équations du premier degré en notation
algébrique moderne, 1637).
Géométrie et algèbre linéaire. La
notion d'espace vectoriel abstrait est récente. On la doit
à Grassmann
(vers 1846) puis Peano
(1888). La géométrie affine et euclidienne est
aujourd'hui batit sur l'algèbre linéaire. Il faudra
attendre les années cinquantes (1950) pour que cette approche
rentre dans l'enseignement à l'université. La
géométrie enseignée au collège reste celle
de Hilbert.
Notion et étude des transformations affines, des
isométries (déplacement associé au mouvement,
symétrie). Leur étude systématique remonte
à Euler.
Géométrie et groupes de transformation : La notion de
groupe est elle aussi tardive (voir cette
page). La notion d'invariants pour l'action d'un groupe se
développe vers 1850. Klein
introduit avec son "programme d'Erlangen" la classification structurale
des théorèmes de géométrie (qui va mettre
un terme à la recherche académique en
géométrie élémentaire). Les
différentes géométries sont
caractérisées par leur groupe de transformations <il
faudrait être plus précis !>.
Il faudrait parler aussi, mais cela sort de mon cours, de la
géométrie projective (Desargues,
Poncelet),
des géométries non euclidiennes (Gauss,
Lobachevsky,
Bolyai).
La géométrie élémentaire n'est plus
aujourd'hui un domaine vivant de recherche, mais reste un
pré-requis à certaines branches toujours très
actives. Citons entre autre : la théorie
des groupes de Lie issue de l'étude des groupes classiques
(groupe linéaire), la géométrie
différentielle et riemannienne, la géométrie
algébrique.
Références : [Bourbaki, Eléments
d'histoire des mathématiques, Hermann] en particulier les
chapitres "Algèbre linéaire et algèbre
multilinéaire" (p78) et "Formes quadratiques,
géométrie
élémentaire" (p164).
Notices biographiques sur le site MacTutor de
l'Université St Andrews
Motivations externes aux mathématiques :
Sondage auprès des étudiants. Expérience du
réel, architecture (symétries), astronomie,
mécanique céleste (coniques), mouvement du solide
(déplacement), navigation (angles), cartographie,
C. 1er Cours : Géométrie affine
1. Rappel d'algebre linéaire : notion d'espace vectoriel
(la donnée d'un espace vectoriel sur $\R$ est la donnée
d'un ensemble E, d'une application E x E -> E, d'une application R x
E -> E vérifiant ...). Sous espaces vectoriels, somme, somme
directe, base, dimension, théorème de la base
incomplète. Applications linéaires, en particulier formes
linéaires. Exemple (x,y) |-> ax+by pour a et b deux
réels fixés.
2. Espaces affines, sous espaces affines : Définition
(donnée d'un ensemble \cal E, d'un espace vectoriel E, d'une
application \cal E x \cal E -> E vérifiants ...). Exemples :
vide, singleton. Espace affine associé à un espace
vectoriel, exemple \R^2.
Sous espaces affines. Exemple sous ensemble de R^2 donné par
l'équation x+2y+3=0.