Le procédé de coextrusion


La Fabrication de films minces en matière plastique (polymère) destinés à l'emballage ou à l'enduction (pellicule de film photographique, ..) se fait de la manière suivante: le polymère est fondu dans une extrudeuse (c'est à dire une vis de malaxage assurant la fusion par auto-échauffement), puis il est poussé dans une filière (plate ou circulaire), finalement il est étiré dans l'air et refroidi (c'est le procédé de "cast-film" ou souflage de gaine).
De nombreux produits d'emballage en matière plastique d'usage courant (emballage alimentaire par exemple) sont constitués de plusieurs couches de polymère (5 ou 9 dans certains cas) ayant chacune une fonction spécifique (matériaux en contact avec les aliments, matériaux barrières étanches à l'air, à l'eau, ...). Pour la fabrication de ce type de films, on utilise plusieurs extrudeuses, puis les différents polymères sont mis en contact dans le "feed-block" (voir Figure 1 ). L'étirage se fait alors comme précédemment.


Figure 1: Exemple d'une coextrusion à deux fluides : schéma de l'expérience effectuée par Rudy Valette dans sa thèse.
\includegraphics[width=11cm]{coex_cemef.eps}


Dans certaines situations industrielles ce procédé devient instable. Cela se traduit sur le produit par une perte de transparence incompatible avec les sévères critères industriels (voir Figures 2, 3 et 4 ).
La régularité de l'épaisseur est aussi un facteur déterminant de la qualité du produit.


Figure 2: Evolution de l'instabilité interfaciale en fonction des paramètre.



\includegraphics[width=11cm]{coexdefaults.eps}
Figure 3: Exemple d'instabilité interfaciale : (a) stable; (b) instable.



\includegraphics[width=11cm]{2acote.eps}
Figure 4: Exemple d'instabilitée interfaciale.
\includegraphics[width=11cm]{instabilite_exp1.ps}