L1M-MI
- Math discrètes - 2013-14
Raisonnement mathématique
12 semaines de cours le vendredi 8h-9h30 au Petit Amphi
Valrose ; 1er cours le 31 janvier
12 semaines de TD (1h30) ; début des TD lundi 3 février
1ère interrogation vendredi 14 mars en seconde partie du cours.
2ème interrogation en TD la semaine du 5 mai.
Au programme :
- Enoncés : construction (et, ou, négation, implication, etc),
valeur de vérité, équivalence entre énoncés, implication entre énoncés
(on distingue l'équivalence à l'intérieur d'un énoncé d'une équivalence
entre énoncés et on explique le lien entre les deux).
- construction d'objets mathématiques (comme une application linéaire,
une matrice de nombres réels, une suite de nombres rationnels) avec
leurs types (les définitions dans les textes usuels)
- preuves : notion de théorème (ou proposition ou lemme...) avec le
type d'objets dont ils parlent, l'hypothèse, la conclusion ; preuve vue
comme un algorithme, vérification de preuve.
Tout ceci sera illustré par des éléments de cours d'analyse et
d'algèbre de première année (par exemple pourquoi les opérations sur
les lignes et les colonnes transforment un système d'équations
linéaires en un système équivalent).
Progression du cours :
1. (31jan) Introduction au cours. Document projeté.
2. (7fev)
Enoncés : quantifiés ou pas, portant sur des objets mathématiques (voir
prochain cours), avec une valeur de vérité (pas forcément connue), avec
éventuellement une preuve dans un contexte donné (théorème) ; relations
de déduction entre énoncés (voir plus tard),
Résumé d'un énoncé (ex. f est continue, f est bornée, etc.), résumé
d'un objet : constantes dans les énoncés ; variable liée par un
quantificateur, variables libre ; un énoncé dit quelque chose sur les
variables libres et sur les constantes de l'énoncé.
Opérations "non", "ou" sur les énoncés et définition de leurs tables de
vérité ; opérations "et", "⇒", "⇔", calcul de leurs tables de
vérité.
Valeur de vérité des énoncés ∀x, P(x) et ∃x, P(x).
Lectures, etc. : Les
fondements des mathématiques par J-Y. Girard sur canal-u,
3. (14fev) Retour
sur les énoncés sans quantificateur formulés avec ⌉
(non), ∨ (ou), ∧ (et) et des parenthèses. Valeur de vérité en logique
classique, principe du tiers exclus, influence sur les preuves ex.
existence de a,b irrationnels tels que ab
soit rationnel. Notation P≡Q si les énoncés P et Q ont les mêmes
valeurs de vérité (éventuellement fonction de variables libres de type
"énoncé"), ex (P∨Q) ≡ ⌉(⌉P∧⌉Q), (∃x, P(x)) ≡ ⌉(∀x, ⌉P(x)). Calculs dans
l'algèbre F2 et calculs des valeurs de vérité des énoncés
sans ou avec quantificateur.
Objets mathématiques (ce dont parlent les énoncés) : pot pourri ; dans
l'ordre des fondations : énoncés (objets pour la logique), ensembles et
applications, entiers naturels suites et nombres, algèbre et analyse.
4. (21fev)
Relation d'égalité (=) et substitution de variable dans les énoncés.
Théorie des ensembles : tous les objets sont des ensembles ; relations
binaires =, ∈ (appartenance), lien entre les deux, ⊂ (inclusion) ;
construction d'ensemble {x|P(x)} "l'ensemble des objets x vérifiant la
propriété P", on a besoin de restreindre cette construction suivant
certaines règles sinon on tombe sur des paradoxes tels que {x| x∉x}∈{x|
x∉x} est à la fois Vrai et Faux. Qq règles de construction (axiomes) :
∅:={x|Faux}, paire : {z|z=a
ou z=b} est un ens. noté {a,b}, réunion {z|∃x, z∈x et x∈X} est un ens.
noté ∪X, ens. des parties {z|z⊂X} est un ens noté P(X), axiome de
séparation {x| x∈X et P(x)}, qu'on note plutôt {x∈X|P(x)}, pour P une
propriété portant sur les
éléments de X, est un ens.
Représentation ensembliste d'un couple (a,b) par {{a},{a,b}}, produit
cartésien d'ensembles X×Y, représentation ensembliste d'une application
f:X→Y (relation fonctionnelle) par son graphe {(x,y)|y=f(x)}.
Rq X×Y, X→Y sont des objets typés : leur sont associées des
constructions telles que les projections sur chaque composante (pour le
produit cartésien), l'évaluation (pour les applications), etc.
Lectures : Théorie
naïve des ensembles sur Wikipedia (en anglais)
5. (7 mar)
Synthèse : En théorie des ensembles tout objet est de la forme {x|P(x)}
mais cette construction ne détermine pas toujours un ensemble : règles
de construction ou axiomes.
Type d'un objet : ensemble des énoncés et des constructions qui
s'applique à cet objet, dépend du contexte ; ex. 0∈1 est un énoncé
licite en théorie classique des ensembles (où tout objet est un
ensemble) mais n'est pas licite lorsqu'on considère 0 et 1 comme de
type entier ; l'énoncé "f est injective" indique que f est de type
application, etc.
Type couple (a,b) : 1er et 2nd élément du couple, égalité entre
couples, produit cartésien A×B, relation sur A×B, graphe d'une
relation, relation fonctionnelle sur A×B, application de A dans B. Type
fonction A→B : constructions f(x), f-1(y), Df
(domaine de définition), ensemble BA des applications A→B,
énoncés "f est bien définie", " f est injective", "surjective",
"bijective".
Ensemble des entiers N et type entier : N,0∈N, S:N→N (successeur :
S(n)=n+1) satisfaisant les axiomes de Peano. Démontration d'un énoncé
∀n∈N, P(n) par récurrence, construction d'une suite d'objets (un)
par récurrence, ex. x0∈R et f application R→R étant donnés,
existence et unicité d'une suite (un) vérifiant u0=x0
et ∀n∈N, un+1=f(un).
Lecture : Type
informatique (voir aussi Théorie des type), Axiomes de Peano
sur Wikipedia.
6. (14 mar) Au programme : quelques constructions liées aux entiers : addition, multiplication des entiers, relation d'ordre
Interrogation (45mn)
7 (21 mar) Introduction aux séquents et aux preuves. Un séquent Γ |- B se lit "Dans le contexte Γ on a B"
Lectures Le calcul
des séquents sur Wikipedia, voir aussi la version anglophone.
8. (4 avr) Séquents
associé à un axiome ou un théorème suivant sa formulation, déclaration
des variables libres et des hypothèses sur ces variables. Exemple avec
le théorème "Toute partie non vide majorée de R admet une borne
supérieure", commentaire sur le type R (ensemble des nombres réels,
relations binaires (=,<), opérations (+,×÷,...), énoncés (x est
irrationnel, etc)).
Règles gouvernant le passage gratuit d'un séquent à un autre ; règles
de réécriture (remplacement d'un énoncé par un énoncé équivalent).
Document pour la suite du cours.
9. (11 avr)
Enoncés quantifiés ou avec variables libres, ex "Toute partie non vide
de R admet une borne supérieure", "Toute famille de n+1 vecteurs de Rn
est liée", traduction en terme de séquents, règle (|-∀) permettant de
passer des uns aux autres. La règle (|-∀) permet d'attribuer une valeur
de vérité à un énoncé de la forme ∀x∈X,P(x) lorsque X est infini (si X
est fini, X={x1,...,xn} alors ∀x∈X,P(x) est équivalent à (P(x1) et ... et P(xn)) ), exemple avec ∀x:R,x2+x+1>0.
Autres règles du calcul des séquents gérant les quantificateurs : (|-∀), (∃|-), (∀|-)[x0] (particulariser une hypothèse), (|-∃)[x0] (exhiber). Les règles (|-∀) et (|-∃)[x0] permettent d'attribuer une valeur de vérité à un énoncé quantifié. Ex ∀x:R,x2+x+1>0.
A faire : la règle (|-∃)[x0] permet d'attribuer une valeur de vérité à un énoncé de la forme ∃x∈X,P(x), exemple avec ∃x:R, x2+3x+1=0.
10. (18 avr)
Complément sur les règles régissant les quantificateurs (|-∀),
(|-∃)[t], (∀|-)[t], (∃|-), où t est une formule faisant intervenir les
constantes et les variables déclarées dans le contexte. (|-∃)[t] et
(∀|-)[t] ne sont pas gratuites : il faut choisir t ; seule aide : t
s'exprime avec les variables libres du contexte et les constantes.
Gestion des variables liées lors de l'application des règles (|-∀) et
(∃|-), ex. preuve du séquent [ a:]0,+∞[ , ln est croissante sur ]0,+∞[
|- ln est minorée sur [a,+∞[ ] d'abord en formalisant puis (|-∃)[ln(a)]
, (|-∀)
Ce qu'on sait : définition explicite d'un terme par une formule (ex ln(x):=∫1xdt/t),
implicite par une propriété caractéristique (ex exp est la solution de
l'eq. diff. y'=y vérifiant y(0)=1), énoncés liés au type d'une
constante (ex. règle des signes pour l'addition et la multiplication
des nombres réels), théorèmes, ce qu'on a déjà prouvé.
11. (25 avr) Exploitation
de ce qu'on sait : particularisation d'un théorème Γ,x:T,P(x)|-Q(x) en
Γ,P(t)|-Q(t) où t est une formule (une expression) en les constantes et
les variables libres déclarées dans Γ , règle pour l'égalité, règle du
Modus Ponens. Exemple avec la preuve de |- ln(2)>0 partant de
ln(1)=0, ln'(x)=1/x, 1/x>0 si x>0 et le théorème I: intervalle de
R et f:I→R dérivable de dérivée >0 sur I alors f est strictement
croissante.
Règle distinguer suivant H ou plus généralement suivant H1,..., Hn ; exemple avec la preuve que toute famille de deux vecteurs du R-espace vectoriel R est liée.
Preuve = succession d'applications de règles partant de ce qu'on sait
aboutissant au séquent à prouver. Esquisse de preuve, preuve déductive
(on part de ce qu'on sait), preuve à l'envers : ramener la preuve de
Γ|-B à celles d'une liste de séquents plus simples ou plus proches de
ce qu'on sait.
12. (9 mai) Preuves d'existence et d'unicité, exemple avec l'énoncé "L'équation x3/3+x2/2+x+1=0
admet une et une seule solution réelle" puis avec l'existence de
{a,b,c} en théorie axiomatique des ensembles. Exploitation d'un
résultat d'existence dans une preuve.
Storyboard
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Documents du cours :
Feuille de TD 1 (3 fev)
Feuille de TD 2 (10 fev)
Feuille de TD 3 (17 fev), corrigé de quelques questions
Feuille de TD 4 (3 mar), corrigé de quelques questions.
Interrogation du 14 mars et un corrigé.
Feuille de TD 5 (31 mar)
Feuille de TD 6 (7 avr) Quelques réponses aux exercices.
Interrogations du 5 mai avec un corrigé.
Feuille de TD 7 (5 mai) et un corrigé.
Examen du 10 juin. Un corrigé (23mar16).
Lectures :
Le cours de 2011-12 par A. Hirschowitz, les exercices
WIMS, un corrigé de l'examen (sur
feuille) de juin 2013
J-Y. Girard, La théorie de la démonstration, Leçons de mathématiques d'aujourd'hui Vol 2, Cf cette page.
Liens :
La page du cours de
Méthodologie en 2001-04
page de la Licence
1ère année -
sciences fondamentales, page du Département
de mathématiques
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