1. (13sept)
Présentation du cours. Rappel du cours de 1ère année :
Fonctions R→R donnée explicitement par une expression algébrique
faisant intervenir des fonctions usuelles (comme cos, exp, ln),
implicitement par une équation (ex. fonction réciproque), fonction
définie par morceaux ; composition des fonctions (ex cos(x
2)).
Limite finie en x
0 : définition formelle (du style
f(]x
0-δ,x
0+δ[)⊂]l-ε,l+ε[ ), interprétation avec le graphe de f, limite à
droite ou à gauche, continuité d'une fonction sur un intervalle (la
limite en x
0 est f(x
0)), vitesse de convergence par comparaison avec (x-x
0)
n, (x-x
0)
n est infiniment petit devant (x-x
0)
n+1 au voisinage de x
0, notation ε(x)×(x-x
0)
n=o
x→x0((x-x
0)
n), ex sin(x) en 0 : sin(x)=0+o
x→x0(1), mieux : sin(x)=x+o
x→x0(x), en π/2 (cf développement de Taylor), interprétation graphique (approximation du graphe en x
0), application à la limite d'une forme indéterminée 0/0, ex lim en π/2 de (sin(x)-1) / ln
2(1+x-π/2).
Dérivée en x
0 : limite du taux d'accroissement ou de façon équivalente développement à l'ordre 1 en x
0.
Primitive, intégrale sur un segment d'une fonction continue, lien entre
les deux (primitive d'une fonction continue donnée par une intégrale,
calcul de l'intégrale connaissant une primitive).
Lecture : Les
feuilles de TD et sujets d'examen en L1PC analyse,
notice Wikipedia sur les fonctions,
sur la notation de Landau ox→x0(f(x)), calculs de dérivées, de développement de Taylor, de primitives avec
wolframalpha : essayer
int 1/sqrt(x^2-a) dx puis
int sin(sqrt(1+x)) dx,
int sin(1+x^3) dx,
int sin(sin(x)) dx,
int sqrt(1+x^3) dx,
int sin(x)/log(x) dx
Quelques développements limités usuels en 0.
2. (20sept) Limite ∞ d'une fonction f(x) quand x→x
0,
limite quand x→∞ avec la notion de voisinage de +∞ (un intervalle de la
forme ]a,+∞[) et de -∞ (]-∞,a[). Vitesse de convergence vers ∞ par
comparaison avec les fonctions 1/(x-x
0)
α en x
0 ou avec les fonctions x
α en +∞ ; vitesse de convergence vers l quand x→+∞ par comparaison de f(x)-l avec 1/x
α au voisinage de +∞. Comparaison (ex ln(x)=o
x→0+(1/x
n) quel que soit l'entier n>0), équivalent (ex (2+x-x
3)/x
2=2/x
2+o
x→0(1/x
2) , on écrit (2+x-x3)/x
2∼
x→0 2/x
2 ), développement asymptotique (ex (2+x-x
3)/x
2=x+1/x+o
x→+∞(1/x) dans l'échelle (1/x
α) au voisinage de +∞).
Théorème de Rolle pour une fonction dérivable sur un segment [a,b],
application au tableau de variation, à l'unicité des primitives à une
constante près.
Intégrale comme limite d'une somme de Riemann ; notation ∫f(x)dx ou ∫
xf(t)dt
pour la primitive de f à une constante près. Intégrale impropre d'une
fonction continue sur un intervalle ]a,b] (avec éventuellement a=-∞) ou
sur un intervalle [a,b[ (avec éventuellement b=+∞) comme limite de
l'intégrale d'une fonction continue sur un segment. ex. ∫
01 dt/t
2, ∫
1∞ dt/t
2.
3. (27sept)
Intégrale impropre d'une fonction continue sur ]a,b[, relation de
Chasles pour se ramener à l'étude de la convergence en a et en b.
Critères de convergence : 1. intégrales impropres des fonctions simples dont on connaît une primitive : 1/(x-a)
α sur ]a,a+1] et sur [a+1,+∞[ (au passage : domaine de définition de (x-a)
α), 1/(x|ln(x)|
α) sur ]0,1[ et ]1,+∞[. 2. Théorèmes de comparaison : si 0≤f≤g sur ]a,b[ et ∫
abg converge alors ∫
abf converge (car ∫
xyf est une fonction croissante en y et décroissante en x) ; Si ∫
ab|f| (l'intégrale de la valeur absolue) converge alors ∫
abf converge (on dit que ∫
abf est absolument convergente) ; ex ∫
1+∞sin(t)/t
2 dt est absolument convergente, ∫
1+∞sin(t)/t dt est semi convergente (intégration par partie) mais pas absolument convergente (voir plus tard).
4. (4oct) Notation O
x0(f) "grand O en x
0 de f" ou O
x→x0(f(x)) avec x
0 nbre réel ou +∞ ou -∞ : O
x0(1) désigne une fonction R→R (on ne précise pas laquelle) bornée au voisinage de x
0 ; O
x0(f) désigne f×O
x0(1), i.e. le produit de f avec une fonction bornée au voisinage de x
0. Prop: si f admet une limite finie en x
0 alors f=O
x0(1) (on dit "f est un grand O en x
0
de 1"). Exemples de O(1): sin(x) au voisinage de +∞, 1/√x au voisinage
de 1. f(x)=1/(√x + x + x√x) est un O(1/√x) au vois. de 0 (c'est aussi
un O(1/x√x) en 0 mais c'est moins bien), est un O(1/x√x) en +∞ (c'est
aussi un O(1/√x) en +∞ mais c'est moins bien).
Application : f,g continues [a,b[→R, g≥0, on suppose f=O
b(g) et ∫
abg converge alors ∫
abf est absolument convergente. Contraposée : si ∫
abf diverge alors ∫
abg diverge. Exemple : ∫
0+∞dx/(√x
+ x + x√x) est convergente en 0 et en +∞. Attention à l'hypothèse g≥0 :
f(x)=sin(x)/√x +|sin(x)|/x, g(x)=sin(x)/√x, on a f=O
+∞(g), ∫
1+∞f est convergente mais ∫
1+∞g est divergente.
Prop : f,g continues [a,b[→R, g≥0, f=o
b(g) (petit o), si ∫
abg=+∞ alors ∫
axf= o
x→b(∫
axg) ; si ∫
abg < +∞ alors ∫
xbf= o
x→b(∫
xbg)
5. (11oct) Equivalent dans les intégrales impropres, règle de Riemann pour la convergence des intégrales.
Equations
différentielles (ordinaires). exemple : dynamique des populations. Déf.
équation scalaire d'ordre n sous forme explicite (dite "résolue") ou
implicite, système d'équations scalaires, solution d'une eq. diff. ; un
exemple de résolution y'+xy=e
x.
6. (18oct) Recherche des solutions d'une eq. diff. scalaire d'ordre un à variables séparées, ex. y'=y
2, y'=y
2/3,
solutions avec conditions initiales ; conditions d'existence et
d'unicité d'une solution avec condition initiale d'une eq. diff.
scalaire d'ordre n (théorème de Cauchy-Lipschitz).
Eq. diff. linéaire d'ordre 1 : solutions de l'équation homogène,
résolution de l'eq. avec second membre par la méthode de variation de
la constante.
7. (25 oct)
Vecteur colonne de fonctions Y(x), matrice n×n de fonctions A(x),
dérivée Y'(x), produit A(x)Y(x) ; Système d'équations diff. linéaires
scalaires couplées versus équation diff. linéaire vectorielle (avec
second membre) Y'+A(x)Y=B(x), eq. vectorielle associée à une équation
scalaire d'ordre n, exemple d'eq. vectorielle associée à un système de
deux eq. scalaires d'ordre 2 (système masse-ressort), théorème de
Cauchy-Lipschitz pour les eq. diff. linéaires vectorielles avec
condition initiale Y(x
0)=Y
0, interprétation de la condition initiale dans le cas d'une équation scalaire d'ordre n.
Méthodes de résolution d'une eq. diff. linéaire scalaire d'ordre n :
"variation de la constante" lorsqu'on connaît une solution y
0 de l'éq. homogène pour se ramener à une eq. scalaire d'ordre n-1 en z' (avec y(x)=z(x)×y
0(x)) ; recherche d'une solution de la forme e
αx
pour une eq. scalaire d'ordre n à coefficients constants, polynôme
caractéristique, exemple de résolution avec l'équation y''-2y'+y=sin(x).
(8 nov) Partiel
8. (15nov) Video-projecteur :
réponses aux questions du partiel et de la feuille
5 avec WolframAlpha.
Introductions aux suites et séries : nombre réel (via son développement
décimal ou autre), intégrale d'une fonction continue, primitive,
solution d'une équation différentielle obtenus comme limite d'une suite
de nombres ou de fonctions déjà connus. Suite numérique = fonction N→R
ou C ; notation (u
n), ∑u
n pour la suite des sommes partielles. Suite définie par une fonction (ex 1/n), une récurrence (ex u
0=1,u
n+1=sin(u
n),
expression du terme général pour une suite arithmétique, géométrique et
pour la suite de leurs sommes partielles), une récurrence multiple (ex u
0=u
1=1, u
n+2=u
n+1+u
n), une série (ex ∑1/n
2).
9. (22nov, C. Berger) Limite d'une suite ou série numérique, critère d'existence : critère de Cauchy (en particulier pour les suites récurrentes u
n+1=f(u
n)
), suites croissantes majorées (en particulier séries à termes
positifs), encadrement par deux suites adjacentes (en particulier
séries alternées).
10. (29nov) Rappels sur la notion de convergence d'une suite et les critères de convergence ; exemples.
Convergence de ∑u
n par comparaison u
n=O(v
n) avec v
n≥0 et ∑v
n converge, majoration du reste, exemple 1/n
2≤1/(n-1)-1/n donc ∑
k≥n+1u
k≤1/n par ex 1/1+1/2
2+...+1/10
2 est une estimation de la somme des 1/n
2 à 10
-1 près.
Comparaison série-intégrale : ∑f(n) comparé à ∫
a+∞f(t)dt pour f fonction décroissante positive.
11. (6dec)
Critère
de Riemann pour les séries ; relation de comparaison pour les séries
dont le terme général est de signe constant (grand O, petit o,
équivalent), équivalent pour la somme lorsqu'elle diverge, pour le
reste lorsque la somme converge, exemples 1/n ∼ ln(n+1)-ln(n) et ∑
k≤n1/k ∼ ln(n), etc. ; estimation de la somme (si elle diverge) ou du reste
dans les comparaisons séries-intégrales ex ∑
k≥n1/k
2 ∈ [∫
n+1+∞dx/x
2 , ∫
n+∞dx/x
2] ∼1/n , ∑
3≤k≤n1/(k.ln(k)) ∈ [∫
3n+1dx/(x.ln(x)) , ∫
2ndx/(x.ln(x))] ∼ ln(ln(n)) ; convergence des séries
alternées, encadrement du reste, ex. ∑
k≥n(-1)
k/k ∈ [(-1)
n/n , (-1)
n+1/n
2] ; développement asymptotique du terme général et somme de séries convergentes ex. ∑ln(1+(-1)
n/n)
12. (13dec) Suites récurrentes linéaires. Récurrence simple : u
0 donné et la règle u
n+1=f(u
n), (u
n)
peut être une suite de nombres réels, une suite de fonctions R→R
(exemple solution approchée d'une équation différentielle y'=f(x,y)),
etc.). Suite récurrente linéaire d'ordre 1 : u
n+1=a.u
n où a est un réel fixé ; expression de u
n en fonction de n. Suite récurrente d'ordre 2 : u
n+2=f(u
n+1,u
n), u
0 et u
1 donnés, linéaire si f(x,y)=ax+by ; ex. suite de Fibonacci u
0=0, u
1=1, u
n+2=u
n+1+u
n
; lien avec l'équation différentielle (linéaire scalaire à coefficients
constants) y"=y'+y avec conditions initiales y(0)=0, y'(0)=1 : u
n=y
(n)(0) ; résolution de l'eq. diff. par la recherche d'une solution y(x)=e
αx puis la "variation de la constante", constantes déterminées par les conditions initiales, expression de u
n. Autre méthode pour l'expression de u
n : recherche d'une suite solution u
n=α
n puis recherche des autres solutions sous la forme u
n=α
nv
n, cela conduit à une relation de récurrence d'ordre 1 sur la suite (v
n+1-v
n)
n.
Lecture :
La suite de Fibonacci sur Wikipedia
(20 dec) 2ème partiel
En suspens : Sommes de Riemann pour
une intégrale propre. Convergence uniforme, limite, continuité dérivabilité pour une suite ou une série de fonctions.